Laure Klein, LAU céramiques, céramiques en grès modernes et épurées

J’ai découvert le travail de l’argile il y a une dizaine d’années, en pratiquant dans plusieurs ateliers à Paris, à Lyon, puis au Mexique, en Charente et enfin à Marseille. Et ce qui était un simple loisir est vite devenu une passion.

Le geste précis, la recherche de la forme juste, les expérimentations de couleurs sont infinies… L’excitation à chaque sortie de four, l’envie de se lever chaque matin pour travailler à l’atelier malgré le froid de l’hiver m’ont définitivement appelée au métier de céramiste, tournant la page de mes années d’enseignante.

En 2021, j’ai donc suivi une formation professionnelle à Barcelone, à l’école de céramique de Corrie Bain, dans l’optique de monter mon propre atelier de céramiste à Marseille (cours Julien).

Mon travail de céramiste

Je crée des objets du quotidien, en pièce unique ou en petite série. Je fabrique principalement de la vaisselle en grès émaillé : des tasses, des pichets, parfois des cafetières, des théières mais aussi des pièces décoratives : des vases, des soliflores ou des jeux d’échecs… La vaisselle en grès émaillé à l’avantage d’être très solide et donc parfaite pour une utilisation régulière.

Mes pièces sont fines, les formes épurées, les lignes nettes et les angles prononcés.

Chaque journée à l’atelier est différente. Il y a des moments très physiques, où je tourne plusieurs heures d’affilée, des journées plus calmes dédiées au tournassage, et d’autres où je prépare de nouveaux émaux.

Je fabrique toutes mes céramiques de manière artisanale, du tournage à l’émaillage, en passant par la composition de mes propres émaux.

Je travaille principalement le grès blanc lisse ou pyrité (une roche composé de fer qui, intégrée dans la terre, donne un aspect moucheté) et également un grès brun légèrement chamotté, que je tourne à la main sur mon tour de potier.

Les étapes de la création d’une céramique en grès émaillé

Chaque étape demande de l’attention, du temps et beaucoup de patience.

La première étape est le tournage

Le tournage est une technique de fabrication, probablement héritée de l’Égypte antique, qui consiste à façonner l’argile sur un tour de potier. Cet outil, équipé d’une girelle, plateau circulaire en rotation, permet de donner forme aux pièces rondes avec précision.

Le tournassage

Une fois les pièces tournées, elles passent par différentes étapes : Le tournassage est l’étape de finition du dessous des pièces réalisée sur le tour de potier. Il intervient après le tournage, lorsqu’elles sont encore à l’état « cuir », c’est-à-dire fermes mais pas totalement sèches.

Je les tournasse à l’aide d’outils pour affiner les formes, soigner les finitions, créer les pieds des bols ou ajouter des textures, un décor, une ligne en relief. C’est un moment où l’objet commence à révéler sa silhouette définitive.

Le séchage et la première cuisson

Ensuite, les pièces doivent sécher complètement avant de subir une première cuisson, le dégourdi, à 980°C.

Cette étape les solidifie tout en les gardant suffisamment poreuses pour pouvoir absorber l’émail.

L’émaillage

Un émail est une couche de verre fondue sur la céramique lors de la cuisson, qui peut être brillante, satinée, mate, lisse ou texturée selon sa composition.

L’émaillage est une phase essentielle de mon travail, un équilibre subtil entre technique et expérimentation.

Je crée moi-même mes émaux à partir de matières premières comme la silice, l’argile ou les oxydes métalliques. Cela implique de nombreux tests sur de petits tessons pour obtenir des couleurs et des textures qui me plaisent.

J’aime quand l’émail présente de légères variations, des nuances subtiles qui rendent chaque pièce unique. Avant la deuxième cuisson, j’ajoute parfois des décors au pinceau en superposant les émaux ou en ajoutant des lignes avec un jus d’oxyde de cobalt, qui donne un bleu plus ou moins intense selon la densité appliquée.

La dernière étape : la deuxième cuisson 

Les pièces sont ensuite cuites à haute température, environ 1260°C.

C’est une étape toujours imprévisible : selon leur emplacement dans le four, les couleurs peuvent varier. Un même émail peut sortir rose, s’il est placé en bas du four, et presque bleu tout en haut. Ce sont parfois de belles surprises mais les échecs sont fréquents.

Il faut accepter cet aspect aléatoire du métier, apprendre à observer, à comprendre les réactions des matériaux, et toujours garder l’envie d’expérimenter.

Ou trouver mes céramiques artisanales ?

Vous pouvez découvrir mes céramiques artisanales à Marseille, à mon atelier situé près du Cours Julien (2 rue des trois Mages), à Cucuron à la CUC’ Factory, ou bien lors des marchés de créateurs organisés à Marseille à partir du mois de mai.

N’hésitez pas à me contacter pour toutes vos questions sur la vaisselle en grès émaillé.


Laure Klein, « LAU Céramiques »
[Marseille, 13006]
lau.ceramique@gmail.com
@lau_ceramique